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A quoi ressemble la vie extraterrestre ?

Questionnement sur la forme et la nature que la vie extraterrestre est susceptible de prendre. Questionnement également sur nos propres limites et influences. Voir descriptif détaillé

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Introduction

Comment imaginez-vous les formes de vie extraterrestres éventuelles ? A quel point les images véhiculées par la science-fiction ont-elles influencé notre propre imaginaire ? Que savons-nous réellement et où se situent nos limites ? Voilà les questions que l’on doit se poser avant d’envisager la question de la vie extraterrestre.

Le Projet

« Alors que nous n’avons pas de considération pour les vies terrestres autres qu’humaines, que dissimule notre quête de vies extraterrestres ? » [1]

Sur Terre, la forme prédominante adoptée par le vivant, est la forme unicellulaire. C’est en effet sous cette apparence que l’on rencontre le plus d’espèces vivantes (bactéries, algues unicellulaires, protistes etc.). Celles-ci sont également les plus résistantes aux grandes extinctions et existent sur notre planète depuis bien plus longtemps que toute autre forme de vie terrestre. Nous pouvons ainsi dire que la vie sur Terre est littéralement dominée par les bactéries et qu’il en a toujours été ainsi.

Si un jour, nous avions la possibilité technologique d’explorer des exoplanètes accueillant la vie(ce qui n’est pas à l’ordre du jour des scientifiques), nous découvririons très probablement des formes aussi simples que nos bactéries terrestres. En tout cas, en ce qui concerne les formes de vie les plus répandues. Pour les formes de vie plus complexes que nous pourrions éventuellement trouver (peu probable mais pas impossible), elles nous sont totalement inimaginables. En réalité chaque pas évolutif qui a conduit la vie à se complexifier n’a fait que résulter d’une série d’évènements concomitants ou qui se sont suivis aléatoirement, un peu comme les conditions qui ont favorisé la rencontre de nos grands-parents, puis celle de nos parents etc. Il nous est déjà difficile, voire impossible, d’imaginer la vie terrestre si certains événements ne s’y étaient pas produits (ou produits autrement), alors imaginer l’évolution de la vie sur une autre planète, avec d’autres environnements et d’autres règles !

La science-fiction nous abreuve régulièrement d’images mettant en scène des créatures (multicellulaires souvent) présentant entre 4 et 6 pattes (au moins) avec parfois un squelette interne (comme les poissons, les mammifères ou les reptiles) ou un squelette externe (comme les crustacés, les insectes etc.). Donc pour nous, la vie extraterrestre ressemblerait, au moins sur quelques points, à la version terrestre du vivant. Or cela n’est pas nécessaire et représente une vision très peu probable.

Alors, pourquoi imaginons-nous ces formes là uniquement ? Ces images reflètent plus vraisemblablement nos propres limites d’imagination. Ou alors, nous croyons peut-être qu’il n’existe qu’un seul chemin évolutif possible (celui qui existe sur Terre). Ce dernier point de vue est tout aussi anthropocentrique que celui qui considérait que le Soleil tournait autour de notre planète et que nous étions le centre de l’Univers !

Et la biochimie ? Ce que nous connaissons de la vie, c’est une vie basée sur les atomes de carbone et d’hydrogène (et nous ne la comprenons pas encore dans son intégralité). Mais rien ne nous interdit d’imaginer que sur une exoplanète, la vie soit apparue en se servant d’autres atomes de base, tels le silicium, l’azote ou le phosphore par exemple ! [2] Cela donnerait lieu à d’autres mécanismes chimiques et d’autres règles régissant le fonctionnement de la vie. Celle-ci nous est alors difficilement imaginable. Cette thèse émergente est en fait, l’inverse de celle que l’on nomme « chauvinisme du carbone ».

Dans ces raisonnements sur la vie extraterrestre, le plus intéressant reste peut-être le fait qu’il est possible de réfléchir à l’inverse. Mettons-nous à la place d’un extraterrestre qui imagine comment la vie pourrait être sur Terre. Comment son point de vue, qui ne peut pas être plus objectif que le nôtre, va-t-il influencer la manière dont il nous imaginerait ?

Notes:

[1Bernard Willems-Diriken, dit Romain Guilleaumes (2004). Le Bûcher des Illusions.

[2Jack Cohen & Ian Stewart (2002), Evolving the Alien : The Science of Extraterrestrial Life, Ebury Press.

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