Accueil > Nos Actions > Journaux de Bord des Opérations > Vacances Scientifiques > SEJOUR STAR FINDER - du 10 au 17 juillet 2022
Introduction
Notre projet de recherche, c’est d’utiliser la photométrie afin de détecter des exoplanètes, planètes exotiques car en dehors de notre système solaire. Mais c’est un sujet complexe, et nous commencerons, selon les participants, par les fondamentaux, comme reconnaître les constellations et l’utilisation d’un télescope.
Le Journal de Bord
Dimanche 10 juillet
Tout le monde est bien arrivé au fur et à mesure de l’après midi, le dernier transport accompagné venant de Genève étant arrivé pile poil pour le repas à 19h45.
Cette semaine sera la plus remplie, avec un bon groupe de 15 participants. L’ambiance est déjà au beau fixe. Comme la météo de cette semaine qui s’annonce particulièrement clémente.
Après un premier repas en commun, et quelques jeux pour retenir les prénoms de tous (ce qui va prendre un peu de temps cette semaine), il est déjà temps de se coucher afin d’être en forme pour ce séjour qui sera intense !
Lundi 11 juillet
"Le matin, nous avons commencé par l’histoire de la vie d’une étoile et ensuite nous avons dû, avec des images et des étiquettes retracer sa vie. Ensuite, nous avons fait deux groupes de différents niveaux pour apprendre à manipuler un télescope et à viser et trouver des éléments dans le paysage (des Charlie). Et pour les plus expérimentés, monter et placer correctement le télescope.
Puis nous avons cherché sur un logiciel nommé Stellarium, des galaxies, des nébuleuses, des constellations et des exoplanètes que nous pourrions observer le soir même. Mais les conditions à réunir pour observer ces éléments dans le ciel sont nombreuses et c’est pour cela que le soir même, il a été difficile d’observer l’espace car cette semaine la lune est pleine et donc il y avait beaucoup de lumière parasite. Mais grâce à cette première soirée d’observation nous avons pu mettre en pratique les choses apprises durant cette première journée d’apprentissage.
Mardi après-midi, nous partons en bivouac donc il n’y aura pas de journal de bord ce jour-là."
Basile Dereu
mardi 12 juillet
Après un réveil semi-tardif pour compenser le coucher de la veille, il est temps de préparer le départ en bivouac.
Légende : « Quand on n’a pas son chapeau, on prend ce qu’il y a ».
Nous partons donc en direction du lac de Larmina, à environ 1h30/2h de marche.
"Nous avons pris le petit-déjeuner de 9H00 à 10H00, puis nous avons préparé nos sacs en prévision du bivouac. Ensuite, après manger, nous sommes partis prendre un car à destination de Saint-Luc, afin de prendre le funiculaire.
Après cela nous avons marché pendant environ 2h30 avec des arrêts fréquents pour ramasser du bois et acheter du fromage à la ferme, ainsi que pour réserver du lait frais pour le petit déjeuner du lendemain matin. Après être arrivés sur le lieu du bivouac au lac de l’Armina à plus de 2400 mètres, nous avons installé le campement. Nous avons fait du feu avec le bois ramasser sur le chemin. Après le repas cuit au feu de bois, nous avons « discutaillé » de plusieurs sujets extrêmement intéressants. Ensuite, nous sommes allés nous coucher. "
Amin et Zoeline.
mercredi 13 juillet
« A notre réveil, nous avons pu apprécier un chocolat au lait frais de la ferme d’alpage, accompagné du chant harmonieux d’une imitation de mouette…, avant de redescendre par le funiculaire. »
Amin et Zoeline.
"L’après-midi, après 2h de sieste, on a commencé à s’informer sur l’actualité astro de la semaine : les premières images du télescope James Webb ! On a regardé des vidéos qui nous expliquaient son développement et son fonctionnement, en se préservant de tout « divulgachage », l’idée étant de tout voir ensemble sur grand écran à l’observatoire.
Pour cela, on mange tôt histoire de prendre le dernier bus descendant à Saint-Luc, où nous prenons le funiculaire pour remonter à l’observatoire. Ils ont rouvert le funi rien que pour nous ! Une fois là haut, en attendant la nuit, nous découvrons et analysons enfin les fameuses images. Spectacle incroyable.
Enfin nous montons sur la plateforme où est situé le télescope, un Dobson de 600mm sur monture alt-azimutale. Un beau bébé. Nous pouvons alors observer plein d’objets du ciel profond : amas globulaires, ouverts, nébuleuses planétaires, et même saturne (la plus belle) qui montre le bout de son anneau et de ses satellites juste avant notre départ."
Basile, Henri et Louison.
Jeudi 14 juillet
Ce matin c’est grasse mat’ jusqu’à 10h30 pour se remettre de l’enchaînement bivouac / soirée observatoire.
Mais aujourd’hui c’est surtout LA grosse journée scientifique dédiée à la compréhension et à la préparation de la soirée d’observation. Ainsi, la matinée s’articule autour de deux courtes activités : l’une sur toutes les erreurs de mesure possibles que nous ferons le soir, l’autre sur la correction de ces erreurs.
L’après midi, nous prenons encore le temps d’expliquer et de mettre en application toutes les futures procédure de correction de nos images (correction des problèmes optiques, problèmes électriques ou encore de lumières parasites).
Puis, il faut déterminer la cible de ce soir. Vers quelle étoile allons nous pointer notre télescope pour détecter un transit d’exoplanète ? (c’est à dire mesurer la baisse de luminosité de l’étoile lorsque la planète passe devant).
Rapidement, l’étoile KELT-23-A semble la meilleure cliente. Transit ni trop tôt, ni trop tardif, ni trop long. Celle ci a vraiment beaucoup de potentiel.
En fin d’après midi, nous faisons un aller retour dans Chandolin pour faire quelques emplettes, et nous finissons par une « Sardine » pour se défouler un petit peu.
Puis après un bon repas, la veillée peut commencer. La météo est encore très clémente cette semaine, il ne fait même pas particulièrement froid une fois le soleil couché.
A 23h30 nous avons réussi à repérer et viser l’étoile KELT-23-A et nous lançons la prise de photo pour détecter l’exoplanète. La caméra va prendre des photos de 5s de temps de pose toutes les 20s pendant les 4 prochaines heures (le transit durant environ 2h). Ce sont ces photos que nous devrons corriger de tous les défauts optiques ou électroniques.
En parallèle de ceci, les autres télescopes sont utilisés pour observer amas, galaxies ou nébuleuses à foison. Même si la pleine lune n’aide pas beaucoup pour cet exercice.
A 2h du matin, Saturne sort enfin de derrière sa montagne, et sonne l’heure du coucher.
Vendredi 15 juillet
Nous nous retrouvons tous en « salle astro » à 11h après un réveil échelonné jusqu’à 10h30. Il est grand temps d’analyser nos résultat de cette nuit ! Nous savions que cette exoplanète avait du potentiel, nous ne nous étions pas trompé. En 4 années de projet de détection à OSI, c’est de loin notre plus belle courbe ! La photo ci après montre la courbe brute, sans traitement, et on voit déjà sans soucis la baisse de luminosité entre 22h15 et 00h30 (UTC, donc Heure de Suisse - 2).
Courbe de transit de la planète KELT-23-Ab
Il faudra traiter tout ceci pour réduire le bruit, mais nous savons déjà que nous pourrons publier cette courbe sur des sites spécialisés (Tel que « Exoplanet Transit Database »).
Mais rapidement la matinée se termine, et l’après midi est dédiée à la préparation de la retransmission de samedi, c’est à dire un court passage à l’oral de chacun, sur un sujet scientifique de leur choix abordé cette semaine.
Préparation de la retransmission
Pas de veillée astro prévue ce soir malheureusement, malgré la météo encore adaptée. En effet, demain il faudra se lever tôt car une grosse journée nous attend. Cependant, devant l’insistance des plus motivés (Henri, Louison, Tom et Eliott notamment), nous sortons le matériel jusqu’à minuit pour profiter du spectacle.
Samedi 16 juillet
La journée s’articule autour de la retransmission qui aura lieu à 15h, en présence de certains parents.
D’ici là, chacune et chacun termine et peaufine sa présentation ou prend le temps de réviser avec un animateur. Tous les conseils sont bons à prendre.
Finalement, la matinée passe très vite, et l’heure H arrive inexorablement. C’est un exercice difficile que de prendre la parole en public, mais tellement formateur.
Mais une fois la retransmission passée, les réjouissances peuvent commencer. La dernière veillée est forcément un peu spéciale. Elle commence par un bon repas « surprise » typiquement Suisse : La fondue ! (En juillet oui oui, il n’y a pas de raisons). En réalité c’était un secret de polichinelle, mais tout le monde est bien content de la partager.
Puis pas le temps de souffler, nous poussons les tables, éteignons les lumières, et la soirée musicale peut commencer !
Si vous souhaitez voir l’album photo du séjour, c’est par ici :
https://osi-photos.org/thumbnails.p...