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Bilan des activités Star Finder 2023

Voici le résumé des activités de l'année ainsi que les résultats pédagogiques et scientifiques. Voir descriptif détaillé

Bilan des activités Star Finder 2023

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Introduction

Le principe des séjours est d’emmener les participants vers la détection d’exoplanètes pour améliorer notre connaissance des systèmes stellaires. Il y a eu cette année 7 semaines de séjours cumulant 94 participants.

Le Projet

Le but de ces séjours est d’initier les participants à l’astronomie (reconnaître les constellations, utiliser un télescope, comprendre ce que nous observons...) et à la démarche scientifique à travers des sujets de sciences citoyennes. Nous utilisons la technique de la photométrie qui permet de détecter des exoplanètes par la méthode des transits. Notre contribution est principalement sur l’amélioration des connaissances des exoplanètes.

Les actions en bref

En février, 7 participants sont venus une semaine découvrir l’astronomie et l’astrophotographie dans le Vercors.

En mars, nous avons participé au Salon Terra Scientifica à la cité des Sciences de Paris où nous avons proposé plusieurs ateliers et une conférence sur le week end.

En juillet et août, les séjours d’été à Chandolin en Suisse, ont de nouveau été un succès avec 84 participants de 8 à 17 ans répartis sur les 5 semaines.

Pour terminer, la deuxième semaine des vacances d’automne, nous avons reçu 3 astronomes en herbes dans le Vercors.

L’équipe

L’équipe s’est bien étoffée cette année avec l’arrivée de trois nouvelles personnes et une quatrième qui était déjà venue par le passé. Si vous êtes intéressé pour encadrer ce type de séjour, vous pouvez consulter cette page pour le recrutement.

Le bilan scientifique

La technique de la photométrie n’est pas très compliquée, mais elle demande du temps et de la méthode pour l’assimiler. Son entière maitrise est donc davantage à portée des participants qui reviennent plusieurs années ou qui restent deux semaines. Sa mise en place est globalement bien maîtrisée par une partie de l’équipe, cependant, il est nécessaire que toute l’équipe soit à l’aise avec.

Cette année le matériel et les logiciels étaient fonctionnels, hélas, s’il y a des nuages toute la semaine, cela coupe court à la prise de données. Et cette année, la météo a été rédhibitoire pour nos activités. Cet été, seulement quelques soirées ont pu faire l’objet de prise de données. Nous n’avons réalisé que deux courbes. Cet automne, pas un seul soir de clair… Néanmoins, une des deux courbes a été réalisé entièrement par un participant, de la prise de données avec le télescope à la réalisation de la courbe.

Voici les deux courbes :



La cible : Wasp 92 b. 20 ISO / caméra :ZWO ASI 178MM refroidie à -15°. On voit le début du transit vers 22h et la fin vers 00h30 (UTC). Données prises la soirée du 14 juillet. Elle a été publiée sur le site ETD. Vous remarquerez qu’elle a été dédicacée par Michel Mayor qui était de passage dans le Val d’Anniviers pour une conférence. Ce monsieur a eu le prix Nobel pour la découverte de la première exoplanète orbitant autour d’une étoile de type solaire. Bravo à toute l’équipe de cette semaine !











La cible : TOI 5242 b. 586 points de base / 282 points merged 20sx2 20ISO / caméra :ZWO ASI 178MM refroidie à -15°. Données prises la soirée du 8 juillet. On voit le début du transit vers 23h00 UTC et la fin vers 00h50 (UTC). Cette exoplanète ne fait pas partie du catalogue que nous avons l’habitude d’utiliser, sa publication n’est pas encore effective.



Pour l’année prochaine, nous avons fait optimiser deux montures, dont une neuve. Les premiers tests montrent des précisions de mesures plus fines. Il reste la troisième monture à réajuster. L’achat cette année d’un module d’autoguidage va permettre d’avoir deux montures en mesure de prendre des données. Nous remercions pour cela Jérôme Bouvier qui nous soutient par ses conseils et son don.
La prochaine étape dans la démarche scientifique est de réaliser, avec les participants, le processus de publication des courbes d’exoplanètes sur les sites dédiés !

Le bilan pédagogique

Cette année, notre défi était de mener nos activités avec des groupes deux fois plus nombreux que d’habitude. Plusieurs choses ont été mises en place comme la création d’atelier en autonomie pour des petits-sous groupes, la division systématique du groupe principal en deux ou trois, bien entendu une équipe plus nombreuse et plus de matériel. Cela n’a pas été entièrement satisfaisant, et nous devons progresser pour l’année prochaine en créant plus d’ateliers faciles à mener, et trouver une solution pour avoir plus d’espace dans le centre où nous sommes pour mieux répartir les groupes dans les locaux.

Sur les séjours d’été, nous avons réitéré nos bivouacs hebdomadaires. Ils apportent une autre dimension à la semaine, car les activités astronomiques sont plutôt cérébrales et localisées au centre. Ces sorties sur deux jours permettent une précieuse immersion en pleine montagne... Sous un magnifique ciel étoilé !

Enfin, nous avons eu la chance d’avoir des interventions de deux chercheuses pendant l’été. Isabelle Vauglin et Romane Le Gal. Elles ont pu aborder leur quotidien de chercheuse et Isabelle, qui est présidente de l’association Femmes & Sciences nous a parlé du parcours des femmes, pas toujours facilité, dans la recherche académique. Merci à elles et nous espérons pouvoir réitérer cette expérience sur nos prochains séjours.

Education aux sciences

L’un des intérêts de l’astronomie, c’est de se questionner sur des sujets très vastes et de niveaux de compréhension différents. Chaque intervention a été l’occasion de poser des questions et d’apporter des connaissances et des techniques adaptées au public, lui permettant de nourrir sa culture scientifique. Nous avons pu aborder de nombreux sujets, comme :
- Comprendre ce qui peuple notre univers
- Atelier sur le principe de photométrie
- Atelier sur les principes de traitements des« bruits » en astrophoto et pour la photométrie
- Traiter les images
- Les autres méthodes de détection des exoplanètes
- Observations en soirée
- Mise en station et utilisation des télescopes
- Soirée à l’observatoire. Selon la météo, planétarium, observations
- Apprendre à reconnaître les constellations
- Apprendre à utiliser Stellarium
- Construction de son exoplanète rêvée
- Construction d’un spectroscope
- Les apports du JWST
...

A noté que le ratio fille-garçon dans nos séjours recherche nous est cher, car le ratio femme-homme dans la recherche académique à tendance à diminuer. Nous avons eu cette année 28 filles sur 84 inscrits en astronomie. Ce qui globalement reste stable au fil des année. L’idéal serait d’avoir une équipe d’éducateurs-trices mixte.

Voici quelques exemples d’astrophotos réalisées pendant les séjours.

Il s’agit de gauche à droite de la nébuleuse M27 (nébuleuse planétaire prise le 17 juillet), d’une partie des Dentelles du Cygne (rémanent de supernova prise le 27 juillet) et la galaxie M63 (prise le 9 août).

Résumé et perspectives

Année un peu frustrante car la météo nous a joué des tours pendant les semaines de séjours. Mais l’astronomie continue d’attiser la curiosité des jeunes, et nous comptons bien réaliser de nombreuses courbes en 2024.
D’autres séjours vont voir le jour, comme des séjours adultes et un séjour sur la construction d’une lunette astronomique. Nous espérons également, d’ici un ou deux ans, proposer un séjour autour de la spectrométrie. Enfin, cet hiver, nous espérons prendre pour cible une très jeune étoile en collaboration avec Jérôme Bouvier, astrophysicien à l’IPAG.

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