Accueil > Nos Actions > Bilans et rapports > Bilan des activités STAR FINDER 2022
Introduction
Cinq types d’interventions ont été proposés cette année, avec une pédagogie à adapter au public. Sur les séjours, la mise en place de la recherche participative est de plus en plus maîtrisée.
Le Projet
Le but de ce séjour est d’initier les participants à l’astronomie (reconnaître les constellations, utiliser un télescope, comprendre ce que nous observons...) et à la démarche scientifique à travers des sujets de recherche réelle. Nous utilisons la technique de la photométrie qui permet de participer à des programmes de sciences participatives. Dans notre cas, notre contribution est principalement sur l’amélioration des connaissances des exoplanètes.
Les actions en bref
En janvier, nous sommes intervenus une semaine dans le collège Arborescence à Bry-sur-Marne pour les thématiques du programme scolaire liées à l’astronomie.
En février, 9 participants sont venus une semaine skier et découvrir l’astronomie et l’astrophotographie à Chandolin en Suisse.
En mars, nous avons participé au Salon Terra Scientifica à la cité des Sciences de Paris où nous avons proposé plusieurs ateliers et une conférence sur le week end.
En juillet et août, les séjours d’été à Chandolin en Suisse, ont de nouveau été un succès avec 57 participants de 8 à 17 ans répartis sur les 6 semaines.
Avant les vacances d’automne, nous avons accueilli dans la Drôme tout l’établissement de Bry-sur-Marne en classes transplantées d’une semaine. Nous avions trois groupes de niveau, du CP à la 3e, pour un total de 54 élèves.
Pendant les vacances scolaires d’automne, L’EPAF nous a fait intervenir deux jours sur un de leur centre de vacances à Anglet. Les 18 enfants, de 6-12 ans, étaient ravis de pouvoir observer par eux-mêmes Saturne et Jupiter.
Pour terminer, la deuxième semaine des vacances d’automne, nous avons organiser notre premier séjour « familles » dans le Cantal en partenariat avec Sciences et Vie. Nous avons passé un séjour riche en partage avec les 12 personnes de 6 à 66 ans, venues découvrir l’astronomie.
L’équipe
L’équipe, qui était bien montée en compétence, s’est restreinte cette année. Nous n’étions que trois à intervenir pour la plupart des actions. Trois personnes sont venues renforcées l’équipe pour la classe transplantée et les séjours d’automne. Peut-être qu’une va s’investir sur l’année.
C’est un des points importants à développer cette année. Le recrutement et la formation des éducateurs réguliers et des futurs personnes désirant nous rejoindre. Vous pouvez consulter cette page pour le recrutement.
Le bilan scientifique
La technique de la photométrie n’est pas très compliquée, mais elle demande du temps pour l’assimiler. Ainsi, ce sont les séjours d’été qui sont le plus appropriés pour sa compréhension et sa mise en pratique par les participants. Cependant, nous avons pu l’aborder pendant le séjour d’hiver et les séjours « familles ».
Le projet scientifique est d’utiliser la technique de la photométrie pour la détection d’exoplanètes déjà connues et qui nécessitent des précisions dans les mesures. Auparavant, nous avions un logiciel pour piloter la caméra, et nous utilisions la monture du télescope avec son propre système de pointage des astres. Cette année, nous avons décidé de tout piloter par ordinateur afin que les participants puissent s’approprier davantage la technique. L’idée était de synthétisé toutes les manipulations dans un unique logiciel, au moins en apparence. Car il est nécessaire de faire fonctionner au moins cinq logiciels derrière un logiciel qui pilote le tout. Cela a fonctionné : nous avons réalisé presque une courbe par semaine, ce qui est plus que l’année dernière ! Les participants ont saisi la démarche et ont été capables de bien la restituer lors des retransmissions qui ont lieu à la fin de chaque semaine. Nous avons donc encore progressé par rapport à l’année dernière !
Voici certaines courbes :
La cible : Kelt 23 A. 590 images 5s 60ISO / caméra :ZWO ASI 178MM refroidie à -15°. On voit le début du transit vers 22h15 et la fin vers 00h45 (UTC). Données prises la soirée du 14 juillet.
La cible : HAT P 12. 212 images 60s 60ISO / caméra :ZWO ASI 178MM refroidie à -15°. On voit le début du transit vers 23h15 et la fin vers 1h (UTC). Données prises la soirée du 1er juillet.
La cible : Qatar 10. 839 images 15s 120ISO / caméra :ZWO ASI 178MM refroidie à -15°. On voit le début du transit vers 23h15 et la fin vers 1h15 (UTC). Données prises dans la nuit du 2 au 3 août.
Pour l’année prochaine, il est possible d’améliorer la précision du matériel car les deux montures se sont légèrement déréglées lors de leur usage pendant tout l’été. Il est nécessaire de recalibrer les différents axes, voir plus sur la monture Orion. Ceci permettra des temps de pause plus long et des précisions de mesures plus fines. Nous rencontrons également des problèmes avec les différents logiciels utilisés. Le setup complet est donc encore à stabiliser.
La prochaine étape dans la démarche scientifique est de réaliser, avec les participants, le processus de publication des courbes d’exoplanètes sur les sites dédiés !
Le bilan pédagogique
L’année dernière, notre défi était d’être capable d’emmener les participants, de10 à 17 ans, vers la compréhension approximative de la technique en une journée. En effet, selon les cibles accessibles (les étoiles autour desquelles tournent de potentielles exoplanètes), le programme de la semaine et surtout de la météo, il était nécessaire d’être capable de réaliser des mesures dès le lundi soir. Nous y sommes déjà parvenus l’année dernière, et nous avons reconduit nos méthodes pédagogiques en les améliorant. Cela permet de prendre le reste de la semaine pour approfondir les sujets que choisissent les participants, en prenant comme fil conducteur, les exoplanètes.
L’étape supplémentaire, était de mieux faire comprendre l’architecture de la démarche scientifique à travers nos actions. Les activités mises en place semblent avoir rempli cet objectif, et nous reconduirons ces activités l’année prochaine et les affinant.
Nous avons également formalisé de nombreux ateliers, afin qu’ils soient « clé en main », y compris pour les jeunes. Ceci a permis à plusieurs reprises, d’autonomiser des petits groupes sur des sujets qui les passionnaient particulièrement, où d’aborder des points beaucoup plus techniques avec d’autres.
Sur les séjours d’été, nous avons réitéré nos bivouacs hebdomadaires. Ils apportent une autre dimension à la semaine, car les activités astronomiques sont plutôt cérébrales et localisées au centre. Ces sorties sur deux jours permettent une précieuse immersion en pleine montagne... Sous un magnifique ciel étoilé !
Education aux sciences
L’un des intérêts de l’astronomie, c’est de se questionner sur des sujets très vastes et de niveaux de compréhension différents. Chaque intervention a été l’occasion de poser des questions et d’apporter des connaissances et des techniques adaptées au public, lui permettant de nourrir sa culture scientifique. Nous avons pu aborder de nombreux sujets, comme :
Comprendre ce qui peuplent notre univers
Atelier sur le principe de photométrie
Atelier sur les principes de traitements des« bruits » en astrophoto et pour la photométrie
Traiter les images
Les autres méthodes de détection des exoplanètes
Observations en soirée
Mise en station et utilisation des télescopes
Soirée à l’observatoire. Selon la météo, planétarium, observations
Apprendre à reconnaître les constellations
Apprendre à utiliser Stellarium
Construction de son exoplanète rêvée
Construction d’un spectroscope
...
A noté que le ratio fille-garçon dans nos séjours recherche nous est cher, car le ratio femme-homme dans la recherche académique à tendance à diminuer. Nous avons eu cette année 16 filles sur 57 inscrits en astronomie. Ce qui est un peu mieux que l’année dernière. Pour finir, l’idéal serait d’avoir une équipe d’éducateurs-trices mixte.
Résumé et perspectives
L’année qui vient de s’écouler a été riche en nouvelles actions et nous avons pu consolider les méthodes pédagogiques ainsi que la technique dédiée à la recherche participative. Il reste encore de nombreux points d’amélioration afin de fluidifier la prise en main de la photométrie.
De nombreux autres séjours vont voir le jour, comme des séjours adultes. L’étoffement de l’équipe est primordiale pour les années à venir.
En guise de conclusion, voici quelques exemples des clichés astrophotos réalisés au cours des différentes actions.
M27 : 51 images x 120s 400 ISO Canon60d /Saturne / M42 : 81 images x 20s 400 ISO Canon60d
M16 : 32 images x 120s 400 ISO Canon60d / M51 : 14 images x 30s 60 ISO ZWO ASI178 / M13 : 13 images x 20s 60 ISO ZWO ASI178