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Introduction
Le coronographe est un moyen sûr, efficace et facile d’utilisation qui permet d’observer le Soleil de manière intime, dans sa longueur d’onde personnelle, la H-alpha. Voici la description du coronographe commercialisé par Coronado filters [1] que nous utilisons sur nos séjours.
Le Projet
Le Coronographe décrit dans cet article est une lunette de petit diamètre qui permet de filtrer très efficacement les rayons du Soleil et de ne laisser passer qu’une seule longueur d’onde, celle correspondant à la longueur d’onde la plus émise par l’hydrogène lorsque son électron transite entre le troisième niveau d’énergie et le second.
C’est la « H-alpha » (656.28 nm) de couleur rouge vif. C’est d’ailleurs la couleur caractéristique de la plupart des nébuleuses par émission.
Description
Inventé vers 1930 par Bernard LYOT [2] un astronome Français de l’observatoire de Meudon, le coronographe simule une éclipse ce qui nous permet d’observer et d’étudier la couronne solaire (d’où coronographe).
Amélioré depuis notre instrument est équipé de 3 types de filtres. Un premier, le filtre ERF est un filtre en verre dont le but est de rejeter toute la chaleur, afin de ne pas chauffer l’instrument. Ce filtre est placé avant l’objectif de la lunette. Le second filtre utilisé dans le cas du PST est un filtre dit « étalon » ou Fabry-Perrot (filtre interférentiel), il permet de ne sélectionner que la longueur d’onde Halpha.
Enfin le troisième filtre dit « bloquant » rejette les longueurs d’onde à proximité de la raie d’émission Hydrogène Alpha.
Les caractéristiques optiques de l’instrument sont les suivantes :
Ouverture (diamètre de l’objectif) : 40mm
Distance focale (longueur de la lunette) : 400mm
F/D : F/10
Bande passante : <1.0Å
Stabilité thermique : 0.005 Å/°C
Mode d’emploi
Ce qui est sûr avec le le PST c’est qu’il est SUR&SIMPLE d’utilisation. Cependant, il fait partie de la classe de matériel d’optique de grande précision qui ne tolère pas d’être brusqué mécaniquement (thermiquement, il est robuste et conçu dans ce sens) sous peine de très forte dégradation du pouvoir de résolution de la bête. (sa capacité à résoudre des détails très fins).
On trouve l’instrument rangé dans sa boite, accompagné d’un oculaire, il faut le fixer sur un pied photo, l’instrument possédant un pas de vis de type Kodak.
Retirer le cache rouge situé au niveau du porte oculaire afin d’y loger l’oculaire fournit qui est un Kellner 20mm. Attention à ne pas trop serrer la vis en nylon blanc au risque de la casser.
Orienter ensuite l’instrument en direction du Soleil (les filtres étant vissés d’origine, l’instrument ne comporte pas de risques s’il est utilisé conformément aux indications citées dans cet article et si les lentilles ne sont pas brisées). Le bon alignement de l’instrument se vérifie en deux étapes, la première consistant à regarder l’ombre de l’instrument au sol (plus l’ombre est petite, plus l’instrument est correctement aligné) puis en observant l’image du soleil dans le petit cercle blanc (le point très lumineux étant l’image du Soleil, si ce point est au centre c’est que l’instrument est aligné).
Inutile de préciser que le ciel doit être exempt de nuages (entre le Soleil et nous) pour pouvoir observer.
Procéder ensuite au réglage de la netteté : en gardant l’œil à l’oculaire, on fait tourner la molette argentée située sous le porte oculaire dans un sens ou dans l’autre afin d’obtenir un disque rouge parfait avec des bords nets (voir photo plus loin). Attention à ne pas forcer sur la molette si celle-ci est arrivée en butée.
Une fois la netteté réglée, procéder au réglage du contraste en faisant tourner la molette noire indiquée sur la photo précédente (cette molette modifie l’inclinaison du filtre de Fabry-Perrot ce qui modifie très légèrement la fenêtre de longueur d’onde)
Utilisations
L’utilisation du Coronographe, à part bien sûr d’observer le Soleil, peut servir à déceler les protubérances solaires (voir article sur le Soleil et sa composition - à paraître) et apprécier l’activité de celui-ci. Il nous est aussi possible d’observer une éclipse, un transit (passage de Planète intérieure devant le Soleil, telle que Mercure ou Vénus) ou la présence de tâches solaires (liées aux protubérances et à l’activité solaire).
L’observation des tâches et leur suivi permet d’apprécier et même mesurer la vitesse de rotation de la couronne.
D’autres activités liées à l’utilisation du Coronographe pourront être ajoutées par la suite.
Liens
Serge Bertorello - http://serge.bertorello.free.fr/corono/corono.html
Jean-François Coliac - http://jfcoliac.free.fr/Astro/Corono/corono.html
Didier Favre - http://favre.didier.free.fr/coro/coronographe.html
Ramiro Hernandez - http://mx.geocities.com/rhernand2002/coro.html
David M. Groski - http://imz064.ust.hk/new_page_8.htm
Patrick Sogorb
http://astrosurf.com/sogorb/articles_bricolage/coro/coro.html
Claude Richard
http://claude.richard.free.fr/Coronographe/Coronographe.html
André & Sylvain Rondi http://www.astrosurf.com/rondi/coro/
Témoignages
Notes:
[2] B.LYOT (1932), L’Astronomie, « Etude de la couronne hors éclipse »,45,p 248